d'a n°311
Les lieux de la mort, le grand tabou

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Le pire endroit pour les morts ?

Il y en a dans tous les villes et villages de France, des lieux où l’on devrait avoir envie de se promener, des lieux qui devraient être les plus beaux parce que l’on peut y vivre des moments intenses, ou y rester peut-être pour l’éternité… Occupant de vastes superficies, souvent placés en plein milieu urbain, ils sont les parcs ou jardins qui nous manquent tant aujourd’hui.

Et pourtant qu’ils sont laids et sinistres nos cimetières, royaume du kitsch funéraire où règnent fleurs en plastique et plaquettes de granit poli venues de Chine. Le concept de nos cimetières, hérités d’un temps où l’on vivait pendant des générations sur la terre de nos ancêtres, est devenu complètement obsolète. Mais personne ne paraît remettre en cause ce monde, sans doute parce qu’on le subit dans l’urgence et le désarroi, parce qu’il est trop tard, parce qu’on préfère ne pas y penser, mais aussi parce qu’il est soumis au lobbying du business funéraire, bien installé.

Il n’y a qu’à voyager de Stockholm à Igualada en passant par Modène pour découvrir qu’un cimetière n’est pas forcément sinistre. Chez nous, leur conception ou leur entretien est confié aux services municipaux ou à des géomètres, rarement à des paysagistes ou des architectes. Il existe bien quelques rares et beaux exemples, que vous découvrirez dans ces pages, mais ils ne paraissent pas faire école. Une seule métropole, Montpellier, semble avoir pris la mesure du problème avec une magnifique extension de son cimetière de Grammont, réalisée par l’agence Traverses. Mais cette expérience, pourtant exemplaire, ne semble pas avoir ébranlé les mentalités ; les lieux des morts, qui accueillent près de 600 000 Français par an, posent des questions qui n’intéressent visiblement personne. Oui, pendant encore longtemps la France devrait rester le pire endroit pour les morts !

Emmanuel Caille

Ci-dessus : le cimetière Grammont de Montpellier, conçu par l’agence Traverses, unique exemple de cimetière métropolitain pensé comme un parc-paysage.

 

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Sommaire :

Magazine :

> Grand Prix d’architectures 10+1 2023

> Grand Prix d’architectures 10+1 2023

> Le dessin de Martin Étienne

> PARCOURS
Atelier PNG, une architecture de l’attention

> PHOTOGRAPHIE
Maxime Delvaux, une posture rafraîchissante

> QUESTION PRO
Quelle importance accorder au programme ?

> RAZZLE DAZZLE
Phantom Power
Espaces spectraux des studios d’enregistrement :quand l’oreille dessine l’architecture

.> LE GRAND ENTRETIEN
Que la lumière soit !Entretien avec Alberto Campo Baeza

> CONCOURS
Orientalismes :
concours pour la villa Hégra À Al-’Ula, Arabie saoudite

 

Dossier : 

LES LIEUX DE LA MORT, LE GRAND TABOULES LIEUX DE LA MORT, LE GRAND TABOU

> La mort, toute une histoire> L’architecture funéraire, un savoir perdu ?

> « Entre le jour et l’ombre, un peu d’espace »Cimetière de Grammont, Montpellier

> Le mur, écran révélateur de l’existant comme du lointain
Cimetière de Sablonceaux

> La géométrie, symbolique retrouvée et poétique du paysage
Cimetière de Saint-Antonin-sur-Bayon

> À la vie, à la mort

 

Réalisations :

> Figures + Depeyre Morand Architectures
Salle polyvalente Rosa-Bonheur, La Norville, Essonne

> Plan Común
Une maison commune, Pantin

> BAST
Maison particulière M30, Roquemaure, Tarn

 

Guides : 

> D’A LAB
Comment mourir en beauté ?

> TECHNIQUES
Le réemploi par ceux qui le font

> AGENDA

> QUÈZACO ?
Mais qu’est-ce donc ?

 

> Prochain numéro de d’architectures, n° 312, novembre 2023

En couverture : cimetière de Grammont, le cimetière métropolitain de Montpellier conçu par l’agence Traverses .Photo : © Emmanuel Caille

 

 

 

 

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