Certification BBC-Effinergie Rénovation : une étude dévoile les retours d'expériences

L’Observatoire BBC a publié le rapport de sa deuxième étude sur les bâtiments certifiés BBC-Effinergie Rénovation. Les résultats présentés correspondent à un échantillon d’opérations sélectionnées parmi les candidatures "spontanées" de certification et les lauréats d’appels à projets régionaux. Au total, 107 interventions sur des maisons individuelles ont été étudiées, dont 92 % se situent en secteur diffus, 80 % en zones H1a (27 %), H1c (24 %), H3 (16 %) et H2a (12 %), et dont huit correspondent à des logements groupés. 247 projets de logement collectif ont également été analysés, dont 84 % coïncident avec des logements sociaux et 76 % se trouvent en zone H1a (39 %) et H1c (22 %) et H1b (15 %).

Les toitures rénovées neuf fois sur dix

Les maisons individuelles se caractérisent par une compacité de 2,2 et les logements collectifs de 1,3. La surface moyenne (Shon) après rénovation dans le secteur individuel s’élève à 192 m2, pour une augmentation moyenne de 22 % (avec extension dans 34 % des cas), contre 78 m2 dans le collectif, pour une hausse de 6 % (avec évolution de la surface dans 30 % des cas). Grâce à la démarche BBC-Effinergie, les maisons bénéficient en moyenne d’un gain de 21 % par rapport aux exigences du label de consommation énergétique (facteur 5,4) et l’habitat collectif de 18 % (facteur 3,7). Dans les deux cas, l’objectif de réduction de facteur 4 est atteint pour l’ensemble du territoire.
Environ 91 % des interventions comprennent l’isolation des murs extérieurs, par l’intérieur (51 %) ou par l’extérieur (39 %) pour les maisons individuelles, via ITE (60 %) ou ITI (32 %) pour le collectif. Principaux matériaux utilisés : la laine minérale, à 35 % dans les deux cas,  et le plastique alvéolaire, à 33 et 55 %. Si 25 % des travaux dans le secteur individuel ont favorisé l’emploi d’écomatériaux, très peu y ont eu recours dans le collectif. Dans 90 et 87 % des cas, les toitures ont été rénovées, dans 80 et 78 % les fenêtres (et les planchers, pour les habitations individuelles).

Peu d’installations de panneaux photovoltaïques

Concernant les systèmes de ventilation, on remarque que 67 % des maisons ont rénové ou remplacé leur système, contre 77 % dans le logement collectif, dont 40 % des 190 opérations ne possédaient par ailleurs aucune installation de ventilation et 29 % d’entre elles se contentaient d’un simple flux. 56 % des interventions dans le secteur individuel ont modifié l’énergie de chauffage initiale (pour le gaz à 43 %, le bois à 31 % et le chauffage électrique à 18 %), 38 % dans le logement collectif (pour le gaz à 66 % et une connexion au réseau de chaleur urbain à 22 %).
Dans 90 % des cas pour les maisons et 80 % pour le collectif, le système de production d’eau chaude sanitaire a été changé, pour des installations solaires (à 38 et 25 %), une ou plusieurs chaudières à condensation (35 et 50 %), des ballons thermodynamiques (15 % pour l’individuel) ou par une connexion au réseau de chaleur urbain (15 % pour le collectif). Le taux d’installation de panneaux photovoltaïques demeure faible (de l’ordre de 10 % dans le secteur individuel et inférieur à 5 % en collectif).
En terme d’économie, le montant moyen des travaux de rénovation s’élève à 255€ HT/m2/an pour les maisons individuelles (soit un investissement moyen de près de 42 000€) et à 289€ HT/m2/an pour le collectif.

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