Polémique autour de la Comédie à Metz

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Prévue mi-juillet, la clôture d’un appel à candidature portant sur la reconversion d’un immeuble de 2 900 m2, situé place de la Comédie, au cœur du quartier XVIIIe, à Metz, a été reportée au 15 septembre suite à une vive polémique. Un article du Républicain Lorrain a en effet révélé que l’un des candidats au rachat de ce site de prestige, l’entrepreneur luxembourgeois André Heintz, figure aux côtés de Dominique Gros, maire (PS) de la ville, au capital d’une start-up luxembourgeoise, fondée en avril 2016 par Théophile Gros, le fils du maire.

L’élu a accepté la création d’une commission d’enquête municipale sur les cessions patrimoniales passées et à venir de la ville, mais maintient le projet de transformation de la place de la Comédie. Remarquable sur le plan architectural, mais peu fréquentée, la place regroupe, à côté de l’opéra-théâtre, trois immeubles municipaux, abritant bureaux et logements de fonction. La Ville a lancé en mai dernier, via l’agence de développement économique de Metz Métropole, un appel à projets visant à convertir ces bâtiments en un "lieu d’intérêt économique ouvert au public".

En 2015, elle avait déjà confié au cabinet d’ingénierie Pivadis deux études, respectivement dédiées à l’offre hôtelière de la ville et à la faisabilité du projet "1,2,3 Comédie", qui aurait converti les trois bâtiments en hôtel. Les experts avaient pointé une offre hôtelière messine mal adaptée à la clientèle familiale, mais ils avaient aussi souligné que la transformation de l’immeuble de la place de la Comédie en hôtel s’avérerait très coûteuse (3 000 €/m2). L’emplacement justifierait la création d’un établissement de luxe, au terme d’un pari économique risqué. Le projet avait pourtant suscité cinq candidatures, dont celle d’André Heintz. En avril 2016, la Ville, assurée de l’ouverture en 2018 d’un quatre étoiles hors normes conçu par Philippe Stark à proximité du centre Pompidou-Metz, a officiellement renoncé à mettre le complexe en vente. Un an plus tard, de nouvelles études techniques l’ont conduite à relancer le projet "Comédie 1,2,3". Les termes de l’équation n’ont pas changé, mais une dizaine d’investisseurs potentiels ont d’ores et déjà retiré un dossier. 

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