"Le temps de la stabilité est venu" (Jean-Michel Baylet)

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Des vœux en forme de bilan : Jean-Michel Baylet, ministre de l’Aménagement du territoire, de la Ruralité et des collectivités territoriales, s’est plutôt tourné vers les cinq années passées que vers l’avenir en ce jeudi 12 janvier, à l’occasion de la traditionnelle cérémonie des vœux. Insistant tout d’abord sur la réunion, au sein d’un même ministère, de trois porte-feuilles jusque-là dispersés – "c’était une volonté de notre part, pour avoir une approche globale de ce qu’est l’aménagement du territoire et de ce que sont les collectivités", a-t-il précisé -, Jean-Michel Baylet, entré au gouvernement en février 2016, a passé en revue les différentes réformes, "puissantes et indispensables", lancées depuis le début du quinquennat. Mais désormais, "le temps de la stabilité est venu", a-t-il fait savoir. Stabilité institutionnelle d’une part, "le temps de digérer" ces réformes, mais également stabilité "fiscale et financière", a précisé le ministre, avant d’égrener les grands chantiers ouverts par le gouvernement. 
Première des réformes évoquées, le passage de 22 à 13 Régions, "de taille européenne et aux compétences élargies", ainsi que la contractualisation entre l’Etat et elles. Il admet qu’avec "les départements, nous n’avons pas réussi à nous entendre", notamment sur la question du RSA : "il faudra trouver une solution, on ne pourra pas continuer à fonctionner à coups de plans d’urgence. Il faudra se remettre autour de la table, avec une véritable volonté de se mettre d’accord, ce qui n’était pas le cas", prévient le ministre. Il mentionne en outre les signatures en cours des pactes métropolitains avec les métropoles, qui seront bientôt au nombre de 22, ou encore la rationalisation de la carte intercommunale. Avec une diminution du nombre d’EPCI de 40%, "cela n’a pas été un long fleuve tranquille, mais il était indispensable d’aller plus loin", souligne-t-il, estimant que "le niveau d’intercommunalité est suffisamment solide pour qu’elles puissent œuvrer en matière d’ingénierie territoriale". Sont également citées la réforme du statut de Paris, dont le projet de loi est débattu cette semaine au Parlement, ainsi que celui de la Corse. La proposition de loi "visant à favoriser l’assainissement cadastral et la résorption du désordre de la propriété", et le projet de loi ratifiant les ordonnances sur la Corse doivent être prochainement examinés. "J’ai bon espoir que cela soit bouclé d’ici la fin du quinquennat", fait savoir Jean-Michel Baylet, qui liste en outre les pactes de réciprocité métropoles / territoires ruraux / PETR, ou encore les contrats de ruralité. Selon lui, "100 sont déjà signés, et 300 en préparation".

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