Après une bonne année 2015 (+ 11,4 %), l’activité du marché locatif privé progresse encore, avec + 8,9 % sur les dix premiers mois de 2016, indique l’association Clameur. "Ainsi, le marché affiche maintenant un taux de mobilité résidentielle particulièrement élevé, bien au-delà de celui qui se constatait dans la première moitié des années 2000, avant que ne se déclenche la grande dépression", selon elle. Elle s’établit à 33 % sur les dix premiers mois de l’année, à son plus haut niveau depuis 1998, car elle est "alimentée par la vitalité de la démographie, par les aspirations à une amélioration des conditions de logement qui ont accompagné le redressement du moral des ménages et par les besoins de mobilité familiale ou professionnelle que la reprise économique a commencé à renforcer".
Un contexte qui pousse les loyers à augmenter après avoir reculé en 2015 : + 1 % sur les dix premiers mois de l’année, en glissement annuel (après – 1,1 %, en 2015 à la même époque). Pourtant, si on se limite aux 20 premières villes par le nombre des habitants, dans 25 % d’entre elles les loyers baissent ou ne progressent que très lentement et moins vite que l’inflation. Les loyers de marché reculent dans 39 % des villes de plus de 10 000 habitants : en 2015, à la même époque, cette proportion était de 50,2 %. L’effort d’amélioration et d’entretien des logements redevient plus intense depuis le début de 2016, avec 17,9 % des relocations concernées, mais encore très en-deçà de sa moyenne de longue période (22,9 %). Un constat qui laisse craindre "que la mise en oeuvre de la loi sur la Transition énergétique ne soit guère aisée, dans le parc locatif privé", estime Clameur.
La vacance locative a commencé à reculer avec la reprise d’activité du marché locatif privé. Elle s’établit depuis le début de 2016 à 11,9 %, au-dessus du niveau de 2008, car "elle a en fait juste retrouvé son niveau de 2011, lorsque le marché locatif privé sortait de sa mauvaise période". Le niveau actuel de la vacance, cinq semaines en moyenne, équivaut tout de même à une perte annuelle de 3 % des loyers perçus. "Le maintien d’un effort d’amélioration à haut niveau s’imposerait donc afin de faciliter les remises en location et de contenir les pertes de recettes dues à la vacance", assure Clameur, "mais sans garantie sur le retour sur investissement". Du coup, les propriétaires bailleurs "différent ou abandonnent de plus en plus fréquemment leurs projets d’amélioration et d’entretien de leur patrimoine".
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