Pour la seconde édition du Sommet mondial pour des villes inclusives, innovantes et résilientes, Anne Hidalgo a réuni les 21 et 22 novembre les maires du réseau 100 Resilient Cities à l’Hôtel de ville de Paris, l’occasion d’écouter "cette voix portée par les maires du monde entier", a salué la maire socialiste. 
Lieu d’échange d’expériences et de réflexions prospectives à l’échelle mondiale, le sommet Cities for life est dédié aux questions d’intelligences urbaine, sociale et technologique. Au programme : des tables-rondes sur le défi climatique, l’accueil des migrants, le big data, l’économie du partage ou encore l’accessibilité des espaces publics. L’événement permet aussi d’examiner les 45 propositions émanant d’un débat en ligne lancé depuis le 15 septembre sur une plateforme de consultation multilingue. Parmi elles, la promotion du crowdfunding municipal, la mise en place d’un revenu minimum citadin, le développement des jumelages avec des villes d’origine des réfugiés, l’établissement d’une propriété à durée déterminée, ou encore la participation en ligne au conseil municipal…
Fait marquant de cette édition : le lancement de l’appel à "l’action mondiale". Interpellant élus, fondations, associations, organisations internationales, entreprises, chercheurs, étudiants et citoyens du monde entier, il vise à renforcer les droits de chacun et la démocratie participative, créer des opportunités pour tous et enfin, améliorer l’accès aux services essentiels et les conditions de vie urbaines. De Séoul à Caracas en passant par Ouagadougou, 61 villes de 35 pays ont signé cet appel, dont Paris et Grande-Synthe pour les françaises.
"Les villes sont les lieux où tous les défis de la planète convergent.(…) Les villes sont les lieux où se présentent les problèmes, mais aussi là où se construisent les solutions", a défendu Anne Hidalgo. Ensemble, les maires ont la capacité d’agir face à la crise du logement, au réchauffement climatique, aux épidémies, aux catastrophes naturelles, à la crise des réfugiés, et aux risques d’attentats. Face à l’immobilisme des Etats, il semble urgent de donner aux villes une capacité d’empowerment.
Frederico Gutierrez, maire de Medellin (Colombie) et instigateur de cette démarche, s’est félicité d’une telle rencontre, espérant que ce mouvement s’inscrive dans la durée et essaime sur l’ensemble des villes du monde d’ici à 2030 : "nous venons de pays différents, mais nous appartenons à un même espace géographique". La Mairie de Paris et la Métropole du Grand Paris ont par ailleurs profité de cette occasion pour annoncer l’adoption d’une approche commune et intégrée pour "un Grand Paris résilient". (IEG)