Hervé Morin, président (LC) de la région Normandie et à la tête de l’association Régions de France, ne signera pas le contrat Etat-collectivités relatif à la maîtrise des dépenses locales. Il a fait part de sa décision à la presse, le 20 juin (cf. p. 1). Seule la région Bretagne a, pour l’heure, contractualisé avec le gouvernement. D’autres présidents n’entendent pas signer non plus. A l’instar de Gilles Simeoni, président (Femu a Corsica) du conseil exécutif de Corse, qui dénonce "un problème politique de fond entre l’Etat et la région". Le "non" de Renaud Muselier, président (LR) de Provence-Alpes-Côte-d’Azur est, là aussi, sans équivoque. Refus attendus également de la part de l’Ile-de-France et de l’Occitanie.
En Nouvelle-Aquitaine, "nous discutons encore avec les élus notamment, et le préfet", explique Alain Rousset. "Ce texte est diabolique et humiliant, mais c’est la loi", explique le président socialiste de la région, par ailleurs, "gêné par ce type de relation : le gouvernement joue avec les nerfs des collectivités locales, il a une très mauvaise perception du territoire".
Face au risque de division au sein des régions entre les signataires et les non-signataires, Hervé Morin se montre "indulgent" envers celles qui traiteraient avec l’Etat, en particulier "les collectivités qui sont dans des équations compliquées, comme la Nouvelle-Aquitaine", justement. (JS)
Contrats Etat-collectivités : les régions qui ne signeront pas...
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