Après un repli dû à la crise financière, l’urbanisation des terres agricoles repart à la hausse, principalement autour des grands pôles urbains, estime la Fédération nationale des Safer (FNSafer). Cette évolution souligne, selon elle, "l’inefficacité des politiques mises en place pour contenir l’artificialisation des espaces naturels, agricoles et forestiers". Comme au début des années 2000, les surfaces urbanisées représentent, au total, entre 50 000 et 60 000 hectares par an, estime la Fédération.
L’analyse des transactions qui ont fait l’objet d’une déclaration obligatoire aux Safer régionales, montre que "les opérations ont fait un bond" en 2016, de 22 % en nombre (37 400), 20,2 % en surface vendue (28 000 ha) et 22,2 % en volume (4,6 Md€). Les lots de moins de 1 ha acquis par les particuliers représentent la moitié des transactions en nombre. Dans cette catégorie, le coût moyen du lot, à 72 100 €, est en baisse de 2,2 %, mais dans les grands pôles urbains, où s’est concentré le gros des transactions, la baisse est de 4,8 %. A noter, les acquisitions par le secteur public ont fait un bond de 20 % au début 2016, avant de diminuer.