Longtemps associé au souvenir de la Base aérienne 128, fermée dans la douleur en 2008, le Plateau de Frescaty amorce sa reconversion. Metz Métropole, qui avait inscrit ce site de 400 hectares au concours d’architecture et d’urbanisme Europan, a retenu les projets de l’atelier Laetitia Lafont, associé à Thomas Verge, pour la reconnexion du site à la ville, la Nantaise Océane Follador pour l’approche participative et citoyenne, et Antoine Allorent, associé à Fanny Chenu, pour la reconversion des quelque 120 bâtiments. Les trois équipes ont mis en exergue le potentiel naturel du site toujours confiné dans son enceinte militaire.
Metz Métropole a programmé un investissement de 39 M€, dont 8 M€ sont déjà engagés, pour lancer l’urbanisation des parties les plus stratégiques. Rachetée par deux investisseurs locaux, la villa du général accueillera, dès cette année, un hôtel-restaurant haut de gamme. La collectivité lance en cette fin janvier un appel à manifestation d’intérêt sur l’ancien camp de Tournebride, qui occupe 20 ha au sud de la zone au long de la zone commerciale Actisud. "Nous retiendrons les candidatures d’enseignes et de promoteurs spécialisés dans le commerce et les loisirs, en veillant à éviter la concurrence frontale avec les activités déjà implantées", précise David Richard, responsable des projets urbains et zones d’aménagement de Metz Métropole.
Le FC Metz doit engager cette année la construction, pour 30 M€, d’un camp d’entraînement comportant huit terrains de football et un hôtel à hauteur de l’ancien hangar HM 17, qui occupe 6 000 m2. L’ancienne base vie accueille plusieurs entreprises, tandis que la zone Saint-Privat regroupe un pôle d’économie sociale et solidaire. Le projet d’agrobiopole qui traverse le plateau sur 70 ha croît quant à lui plus lentement que prévu.